S’il était auparavant réservé à de riches particuliers et à une clientèle institutionnelle, le private equity s’est aujourd’hui démocratisé. Du Français capital-investissement, cette classe d’actifs singulière, souvent déployée par des fonds d’investissement, est un soutien essentiel dans le cycle de vie d’une entreprise. Précisions.
Le private equity (capital-investissement), est une opération généralement menée par des fonds d’investissement consistant à prendre des participations (majoritaires ou minoritaires) dans le capital d’entreprises (petites ou moyennes) en manque de financement et non cotées en bourse. L’objectif est de réaliser une plus-value à la revente, dans un délai de 4 à 8 ans, le temps que les investissements engagés aient obtenu des résultats. Les investisseurs peuvent choisir de céder une partie ou l’intégralité de leurs participations.
Dans la mesure où les entreprises ont généralement du mal à trouver des financements via les sources traditionnelles, comme les fonds propres, le financement via la dette bancaire (particulièrement en phase de création) ou encore l’appel public à l’épargne (en cas d’introduction en bourse), le capital-investissement est un maillon essentiel.
Il représente également un levier de développement important, puisque les investisseurs rejoignent le capital et l’équipe dirigeante avec des compétences, des expertises et des savoir-faire spécifiques.
Si le private equity crée de la valeur pour l’entreprise, il dynamise aussi l’économie française, en participant à la promotion et à la naissance de sociétés innovantes, tout particulièrement dans le domaine des nouvelles technologies.
On recense quatre catégories de private equity, visant à financer autant de types d’activité. Il y a tout d’abord le capital risque (ou capital innovation), qui correspond à l’investissement dans une entreprise en phase de création ou de démarrage.
Vient ensuite le capital développement (growth capital), soit un investissement dans une entreprise assez mature et rentable pour dégager du profit. Les fonds collectés vont alors l’aider à augmenter ses capacités de production et sa force de vente.
Nommée capital retournement, la troisième catégorie de private equity a pour objectif de financer la restructuration d’une entreprise en difficulté. L’investisseur entre donc au capital pour permettre à la société de renouer avec les bénéfices et la rentabilité.
Enfin, le capital transmission finance l’entrée au capital d’une entreprise pour faciliter sa transmission vers une autre personne physique ou une autre société. Traditionnellement, ce private equity prend la forme d’un leveraged buy-out (LBO), soit le rachat de l’endettement de l’entreprise via une holding dédiée.
Il existe aujourd’hui de nombreux fonds d’investissement spécialisés dans le private equity, comme HLD, le groupe fondé en 2010 par Jean-Bernard Lafonta. Cette société pilote le portefeuille de 18 entreprises réalisant un chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards d’euros. Issues de divers secteurs d’activité, ces entreprises affichent aussi une croissance annuelle moyenne de 12%.