La pandémie a changé notre mode de vie, notamment dans notre façon de travailler. Il nous a montré qu’il n’y a pas de taille unique lorsqu’il s’agit d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Alors que nous sortons de nombreux blocages, nous ne voyons pas de retour à l’ancienne normalité.
Il n’y a peut-être pas de modèle parfait ni de solution unique. Chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients. Cependant, pris au milieu de ces débats se trouve le département de la conformité. Le travail à distance à quelque degré que ce soit présente une multitude de défis réglementaires que de nombreuses entreprises ne résolvent pas encore correctement.
Données et confidentialité
Le premier défi réglementaire concerne les données et la confidentialité. À commencer par la confidentialité des employés. Certains managers s’inquiètent de la productivité et des enquêtes indiquent qu’une entreprise sur cinq prévoit de surveiller le personnel lorsqu’il travaille à domicile. Outre les problèmes de confiance évidents qu’elles ont, ces entreprises pourraient enfreindre le RGPD et être responsables de tout dommage subi par leurs employés à la suite d’une violation en espionnant effectivement leur personnel.
Voici un autre défi à surmonter :
En ce qui concerne la confidentialité plus généralement, les employés travaillant à distance multiplient les points finaux entrant dans le système. Cela multiplie à son tour le risque car il peut être difficile pour l’employé et l’organisation de savoir quand les données ont été réellement piratées, et il sera encore plus difficile d’identifier comment cela s’est produit.
La cybersécurité
Quel que soit l’endroit où les gens travaillent, les entreprises doivent maintenir des normes de sécurité. C’est un défi lorsque les données circulent entre les bureaux et les employés et appareils distants. Mais avec l’augmentation du nombre et de la diversité des terminaux dans le système, les risques de violations sont plus élevés. À cela s’ajoute le fait que de nombreux employés sont autorisés à utiliser leurs propres appareils et logiciels.
De nombreuses entreprises sont conscientes de ces risques, mais peu ont fait grand-chose pour y remédier. La recherche montre que 41 % admettent que leurs stratégies de travail à distance peuvent être en violation de la réglementation sur la protection des données, et 45 % s’attendent à une violation due au personnel utilisant des appareils qui ne sont pas entièrement protégés.
Les conflits d’intérêts
Le travail à distance peut stimuler le côté entrepreneurial d’un employé, lui offrant la possibilité de démarrer ou de développer son activité secondaire. Cela n’est pas problématique en soi, mais des directives peu claires ou une application incohérente des règles concernant les conflits personnels sont problématiques et peuvent être dommageables à la fois pour l’organisation et l’employé concerné.
Les entreprises doivent également être aussi vigilantes qu’elles l’étaient au bureau à la maison, ce qui exerce une pression sur les fonctions de conformité et les cadres responsables en période de contrôle strict des coûts. Il n’y a pas de solution facile ici à ces défis.