Bpifrance, en collaboration avec PhDTalent, a mené une étude qui a permis de révéler l’intérêt des jeunes chercheurs pour l’entrepreneuriat. Les chercheurs seraient de plus en plus attirés par l’envie de créer leur propre entreprise. C’est en tout cas ce qu’a montré l’enquête réalisée par ces deux entreprises.
Ainsi, selon cette enquête, plus de 44 % des jeunes diplômés prévoiraient de se lancer dans l’entrepreneuriat afin d’exploiter leur compétence dans les recherches. Cela confirme donc l’intérêt des jeunes générations pour la création d’entreprise. Ce constat permet aussi de mettre en évidence le lien entre le monde des affaires et la recherche.
L’entrepreneuriat aux yeux de la jeune génération
L’intérêt de démarrer sa propre entreprise peut être influencé par de nombreux facteurs. Certains facteurs sont généraux et liés à la situation globale de l’économie, aux conditions commerciales et aux conditions préalables au succès en affaires. D’un autre côté, si nous regardons la jeune génération, les étudiants, certains facteurs pourraient être très spécifiquement liés à ce groupe d’âge.
L’univers de la recherche est associé à un domaine bien précis, notamment la science. Et très souvent, les jeunes qui sortent des grandes universités, ont tendance à travailler dans des entreprises, au lieu de penser à créer leur propre société. Les recherches ont de grand potentiel si la société pouvait les exploiter rapidement et facilement. Grâce à cette étude, les jeunes pourront avoir conscience du fait que l’entrepreneuriat est une option intéressante pour leur avenir.
Un manque de perspectives pour les jeunes chercheurs
Très souvent, l’envie des jeunes chercheurs de lancer leur propre entreprise est très abstraite. D’ailleurs, la plupart des personnes interrogées ne savent pas vers qui se tourner avec de trouver du soutien dans leur projet. Le manque de structure est un facteur essentiel qui empêche souvent ces jeunes de se lancer dans cette aventure. D’autre part, près de 70 % d’entre eux n’ont pas pu citer d’exemple de chercheur-entrepreneur, qui a réussi dans cette entreprise. Cela montre qu’il n’y a pas de référence dans le domaine. Ainsi, il est aujourd’hui très difficile de déterminer exactement l’intérêt des jeunes pour l’entrepreneuriat.
Heureusement, actuellement, les formations permettent de démocratiser un peu plus ce processus. Grâce à celles-ci, il est beaucoup plus facile d’aider les jeunes à mieux comprendre les mécanismes de l’écosystème. Toutefois, environ 70 % des jeunes doctorats n’ont pas assisté à de telle formation.
Resserrer les liens entre l’entrepreneuriat et la recherche
Le programme de Bpifrance, Deeptech, a pour but de rapprocher l’univers de l’entrepreneuriat et de la recherche. Le message diffusé par le biais de ce plan est de conscientiser les jeunes chercheurs sur le potentiel de l’entrepreneuriat après leur thèse. De plus, il permet de mieux comprendre les différents accompagnements afin d’atteindre leur objectif.
Trois pistes de réflexion ont ainsi été établies par le PhDTalent et la banque publique pour stimuler le rapprochement entre les deux univers. Pour eux, il est essentiel d’encourager les jeunes chercheurs à s’intéresser plus aux formations organisées. Les interactions entre les deux domaines devraient aussi être renforcées sur les campus. Enfin, il est crucial de sensibiliser les chercheurs aux structures de soutien à la création d’entreprise.