Le 19 mars 2024, les syndicats de la fonction publique française ont appelé à une journée de grève pour réclamer des hausses de salaires. Si la mobilisation a été effective dans certains secteurs, elle est restée globalement faible, avec un taux de participation estimé entre 6% et 8% selon les sources.
Des disparités sectorielles
Le mouvement a été particulièrement suivi dans l’éducation nationale, avec un taux de grévistes de 10,65% dans le second degré et 6,77% dans le premier degré. La mobilisation a également été notable dans les transports, avec 18% de grévistes à la SNCF et 20% à la RATP. En revanche, la participation a été plus faible dans les autres secteurs de la fonction publique, avec 3,87% de grévistes dans la fonction publique territoriale et 3,5% dans la fonction publique hospitalière.
Voici une vidéo relatant cette nouvelle :
Des revendications communes
Les syndicats à l’origine de l’appel à la grève réclament une augmentation de la valeur du point d’indice, qui sert de base au calcul des rémunérations des fonctionnaires. Ils exigent également une revalorisation des primes et des indemnités, ainsi que l’amélioration des conditions de travail.
Un contexte budgétaire contraint
Le gouvernement, pour sa part, rappelle que les hausses de salaires accordées en 2022 et 2023 ont représenté un coût important pour les finances publiques. Il souligne également le contexte budgétaire contraint dans lequel s’inscrit la négociation salariale.
Des négociations en cours
Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a rencontré les syndicats le 15 mars pour discuter de leurs revendications. De nouvelles négociations sont prévues dans les prochaines semaines.
Un avenir incertain
L’issue de la mobilisation reste incertaine. Les syndicats ont d’ores et déjà menacé de reconduire la grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le gouvernement, quant à lui, a réaffirmé sa volonté de trouver un accord négocié.
Enjeux et perspectives
La faible mobilisation du 19 mars peut être interprétée comme un signe de lassitude des fonctionnaires, qui ont déjà subi plusieurs années de gel des salaires. Elle peut également être le reflet d’un certain scepticisme quant à la capacité du gouvernement à répondre à leurs revendications.
Le gouvernement, pour sa part, est soucieux de ne pas laisser la situation s’enliser. Il sait que la grogne des fonctionnaires peut rapidement se transformer en mouvement social d’ampleur.
Les prochaines semaines seront donc cruciales pour déterminer l’issue de ce bras de fer entre les syndicats et le gouvernement. La question des salaires dans la fonction publique est un enjeu majeur, tant pour les agents concernés que pour l’ensemble de la société française.